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Les avertissements de Frédéric Lordon
09/06/2011 18:17
Frédéric Lordon est un économiste atypique. S’il sait proposer des analyses solides et des propositions souvent originales, il y ajoute une verve et une ironie qui donne à ses textes une saveur incomparable. Nouvel exemple avec les quatre derniers papiers de son blog.
Les petits cochons anglo-saxons
Cette série (en deux parties) remonte à fin avril, quand Standard & Poors avait mis sous surveillance négative la note des Etats-Unis (voir ma note). L’économiste souligne à quel point les Etats-Unis et la Grande-Bretagne présentent des similitudes avec les « trois petits – les cochons. Grèce, Portugal, Espagne. Et comme il fallait un « I » (pour bien faire PIGS), on eut d’abord l’idée de l’Italie – puisque les crottés sont nécessairement les Méditerranéens. Sauf que ce fut l’Irlande ».
Il souligne la situation extrêmement détériorée des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, dont la dette et les déficits sont aujourd’hui largement supérieurs à ceux de l’Espagne, qui est pourtant aujourd’hui dans le collimateur des marchés, avec une poussé de ses taux longs au-delà de 5%, un seuil qui s’approche de celui où le pays aura besoin de « l’aide » européenne.
En effet, il rappelle que le marché immobilier résidentiel va toujours très mal, que le marché immobilier commercial présente des faiblesses importantes (avec des pertes potentielles de 300 milliards de dollars), que le bilan de la Fed est truffé de titres pourris, que les Etats ne parviennent pas à s’en sortir et que les engagements en matière de retraites ne sont pas véritablement couverts…
Il dénonce aussi la schizophrénie des marchés : « résumons-nous : les politiques économiques ne veulent plus que ce que les marchés veulent, mais les marchés veulent trop de choses et finalement ne savent plus quoi à force de vouloir une chose et son contraire. C’est pourquoi ils peuvent ordonner ceci un jour et puis le lendemain cela qui en est l’exact opposé. Moody’s en 2010 n’a-t-elle pas exhorté le Portugal à l’austérité… puis menacé le Portugal pour cause de croissance insuffisante ? ».
La régulation de la finance au point mort
A l’occasion du dernier sommet du G8, il est revenu sur l’échec de la réforme de la finance, quelques jours après mon papier « La France, bonnet d’âne de la réforme de la finance ». Il souligne la vacuité des propos des dirigeants de ce monde, et de Nicolas Sarkozy en particulier : « de ce point de vue, l’inertie européenne est tout à fait impressionnante – et l’inertie française plus encore si on la met en rapport avec les propos martiaux qui annonçaient l’arraisonnement définitif de la finance depuis Toulon ».
Il souligne tout d’abord que la valse de l’agenda du G20 démontre le peu de sérieux de ses participants et dénonce également l’utilisation de bouc émissaires qui permettent de détourner le sujet : « en 2009, l’« idée théorique » veut que bonus et paradis fiscaux soient coupables de tout. On annonce de terribles représailles. Que la réalité accompagne le fantasme n’a jamais été le souci dominant de M. Sarkozy : il suffit que les choses soient dites ».
Pour lui, « le paradoxe veut que les intentions les plus consistantes de re-régulation financière viennent finalement des Etats-Unis » et qu’ « aux yeux de la finance étasunienne, la vraie terre de liberté c’est donc l’Europe – et les populations européennes seront certainement ravies de se savoir à l’avant-garde… ». Bref, tous les mécanismes qui nous ont mené à la crise financière de l’automne 2008 restent globalement en marche, ce qui promet pour l’avenir.
Je vous invite à lire ces textes, même s’ils sont un peu longs car il est peu courant qu’un économiste allie ainsi l’intérêt du fond et la virtuosité de la forme. Il vient de sortir « D’un retournement l’autre. Comédie sérieuse sur la crise financière. En quatre actes, et en alexandrins » au Seuil.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Rapport Ciotti : naïveté ou cynisme
08/06/2011 14:15
A la veille des élections, les parlementaires UMP découvrent soudain que leur politique pénale, mise en œuvre depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, ne fonctionne pas.
La loi de février 2009, que j’avais combattue et qui supprimait l’incarcération pour les condamnés à 2 ans de prison et moins, est désormais dans le collimateur du rapport du Député Eric Ciotti sur l‘exécution des peines.
A la lecture de ce rapport qui reprend d’ailleurs ma proposition de loi sur la réduction des aménagements de peine, on a l’impression que l’UMP est dans l’opposition, et que Nicolas Sarkozy n’a jamais gouverné.
Le problème c’est que depuis 2002, il est en charge de manière directe ou indirecte de la sécurité des Français.
Alors oui, bien sûr, comme j’ai été l’un des premiers à le demander, il faut augmenter le nombre de places de prison. Oui bien sûr, il faut supprimer les aménagements de peine. Oui, il faut appliquer avec fermeté les 100 000 peines de prison ferme non exécutées à ce jour.
Mais la question centrale est ailleurs.
Pourquoi ceux qui depuis 10 ans font semblant d’agir, seraient-ils capables demain de prendre les bonnes décisions ?
Car au moment où le rapport Ciotti est présenté à grands renforts de tambours et trompettes, dans la discrétion et pour obéir à Bruxelles et à la Banque Centrale européenne, le gouvernement continue de supprimer des postes de policiers et de gendarmes, réduit l’investissement public notamment dans les prisons et laisse le laxisme régner dans le système judiciaire.
Soit Eric Ciotti est naïf, soit il est cynique. Dans les deux cas malheureusement il trompe les Français.
Comme disait Einstein : « N’attendez pas de ceux qui ont créé les problèmes qu’ils soient capables de les résoudre » !
Nicolas Dupont Aignan
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Rapport-Ciotti-%3A-na%C3%AFvet%C3%A9-ou-cynisme
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Nicolas Dupont-Aignan sur les terres de Bruno Le Maire, le faux cul de l’agriculture française
07/06/2011 18:36
Nicolas Dupont-Aignan sur les terres de Bruno Le Maire, le faux cul de l’agriculture française
Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne et président de Debout la République, a rendu visite ce matin à un éleveur de Bézu-la-Forêt dans l’Eure - département de Bruno Le Maire - afin de dénoncer le double langage du ministre de l’agriculture, soumis et impuissant à Bruxelles mais qui fait mine de défendre les agriculteurs à Paris !
En effet, manquant de fourrage à cause de la sécheresse, les éleveurs sont aujourd’hui contraints soit d’acheter à des prix exorbitants des aliments pour leur bétail, soit d’abattre leur cheptel et de perdre ainsi tout leur capital. Or, face à ce désastre, les annonces du ministre de l’agriculture ne sont pour Nicolas Dupont-Aignan qu’une grossière manipulation pour faire croire aux agriculteurs qu’il les défend alors qu’il les a laissé tomber :
tout d’abord, le fonds national de garantie des calamités agricoles ne disposera pas des sommes suffisantes : à peine 100 millions d’euros pour venir en aide aux agriculteurs ;
ensuite, les prêts de trésorerie du Crédit Agricole ne sont absolument pas à la hauteur de l’urgence de la situation, et ne vont de toute façon que contribuer à endetter encore plus nos agriculteurs ;
enfin, le fameux "paiement anticipé" de l’aide de Bruxelles ne se fera qu’en octobre au lieu de décembre, soit bien trop tard pour des éleveurs qui ont dès aujourd’hui le couteau sous la gorge.
Or, il existe pourtant des mesures d’urgence que le gouvernement pourrait rapidement mettre en oeuvre s’il avait réellement la volonté de sauver les agriculteurs plutôt que de toujours favoriser les banques :
tout d’abord, il faudrait débloquer au moins 500 millions d’euros pour le fonds de garantie des calamités agricoles, ce qui est raisonnable quand on sait que la France a su déjà débloquer 9 milliards d’euros pour sauver les banques grecques ;
alléger les charges de trésorerie, par exemple au moyen d’un report des annuités de prêts ou d’un rallongement des découverts bancaires ;
mettre en place une aide financière au transport de la paille et du fourrage ;
garantir un prix raisonnable pour la paille en sortie de champ ;
réquisitionner les sous-produits industriels de l’industrie agro-alimentaire pour faire l’apport énergétique de l’aliment sécheresse et pour enrayer toute spéculation ;
baisser la TIPP sur le prix des carburants agricoles ;
baisser les charges sociales pour les salariés agricoles, comme je l’ai voté à l’Assemblée Nationale malgré l’opposition du gouvernement, de l’UMP et du Parti Socialiste ;
Au-delà de la crise et des mesures d’urgence, il faudra ensuite rétablir unilatéralement un prix garanti du lait supérieur au prix de revient, ce qui est le seul moyen capable de permettre la reconnaissance du travail des agriculteurs à son juste prix.
Aujourd’hui, le prix de revient d’un litre de lait est en effet entre 32 et 35 centimes au minimum alors que le prix de vente est quant à lui d’environ 28 centimes, au profit exclusif des industriels et de la grande distribution qui étranglent toujours plus les éleveurs.
Il faudra ensuite effacer le remboursement demandé par Bruxelles aux agriculteurs pour les aides perçues dans le cadre des "plans de campagnes", qu’ils avaient pourtant contribué à cofinancer et dont ils ne sont absolument pas responsables de l’illégalité.
Enfin, il faudra renégocier la PAC pour mettre en oeuvre un véritable protectionnisme agricole à l’échelle européenne.
Nicolas Dupont - Aignan
http://www.debout-la-republique.fr/Nicolas-Dupont-Aignan-sur-les.html
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Jacques Généreux conte la grande régression économique
06/06/2011 17:12
L’économiste du Parti de Gauche, qui a longtemps officié au Parti Socialiste, a publié il y a quelques mois « la Grande Régression », une synthèse abordable de sa pensée et des nombreux ouvrages qu’il a pu publier (et notamment « La dissociété », dont j’avais écrit une revue en trois parties).
Le procès de la libéralisation
Comme avec Jacques Sapir, l’intérêt de l’analyse de Jacques Généreux est qu’elle est systémique, prenant en compte la libéralisation du commerce et de la finance. Mais si le premier y ajoute une dimension plus historique, le second y ajoute une analyse plus psychologique et philosophique, sur laquelle je reviendrai demain. Au global, les analyses des deux auteurs sont extrêmement proches. Ils mettent tous les deux en cause la libéralisation généralisée de l’économie depuis les années 1970.
Pour lui, les pays du Nord « ont placé leurs propres travailleurs en état de guerre économique (…) ; ils ont restauré les pleins pouvoirs du capital en déréglementant les transactions financières et en étendant le principe du libre-échange ». « En instituant une libre concurrence entre des pays où les standards de rémunération, de droits sociaux, de sécurité sociale et d’imposition des revenus sont très différents, la généralisation du libre-échange ne peut avoir d’autre effet ni d’autre but que de miner la compétitivité de ceux qui ont les standards les plus élevés ».
Il critique la libéralisation des mouvements de capitaux, et souligne « qu’un marché où la compétition est sans limites n’institue pas un doux commerce profitable à tous les hommes, mais une guerre impitoyable où les gagnants accumulent toujours plus de moyens pour renforcer leur domination ». Il critique un système où l’on oppose « les poids mouches aux super-welters ». Pour lui, « ce que le capitaliste revendique en réalité, dans son appel au marché libre, c’est la liberté d’agir à sa guise pour dominer tous ses concurrents au sens large, c’est à dire tous ceux qui se mettent en travers de sa course au profit ». En fait, « la libre concurrence susceptible de menacer les profits est en même temps l’outil nécessaire à l’élimination de la concurrence, car elle n’est au fond que la loi du plus fort qui élimine les plus faibles ».
Il dénonce également les inégalités entre une Bourse « sangsue qui pompe bien plus de revenus aux entreprises qu’elle ne leur fournit de capitaux propres » mais aussi les inégalités de revenus en soulignant qu’à un certain niveau, elles ont un effet démobilisateur pour la majorité de la population. Il critique vertement le modèle étasunien, sa violence, sa pauvreté et souligne qu’au contraire, ce sont nos services publics qui font que la France attire toujours autant de capitaux.
Un processus historique
Jacques Généreux synthétise les mouvements de l’histoire ainsi : « la phase précédant la Grande Régression avait enclenché une dialectique positive dans laquelle le capitalisme s’adaptait aux exigences de la société. La contre-révolution néolibérale des années 1980 a mis ce moteur dialectique en marche arrière, contraignant désormais la société à s’adapter continuellement aux exigences toujours plus hautes du capital ». Puis il s’attarde un peu plus longuement sur la crise que nous traversons.
Il souligne justement que les attaques contre quelques capitalistes (Madoff, Kerviel ) sont surtout un moyen « d’épargner le capitalisme ». Il montre que plus qu’une régulation de la finance, c’est à une « régulation des Etats conforme aux attentes des marchés financiers » que l’on assiste. Il note que « la capacité de notre société à survivre à une crise mondiale de la finance affaiblit la contestation du système fauteur de crise », indiquant la victoire de la lecture néolibérale de la crise.
Il souligne les dangers de la couverture des risques, qui distord les intérêts des banques : « imaginez que vous puissiez vous assurer contre le risque d’incendie non seulement chez vous, mais aussi chez n’importe qui : voilà de quoi susciter des vocations de pyromanes ! ». Il rappelle que la baisse du pouvoir d’achat a été compensée par l’endettement des ménages. Enfin, il attaque le plan européen « d’aide » à la Grèce en disant qu’il revient à « pratiquer une saignée sur un patient en pleine hémorragie ».
Ce nouveau livre de Jacques Généreux a l’intérêt de représenter une synthèse extrêmement bien balancée des carences de notre système actuel. Demain, j’étudierai son volet sociétal.
Source : Jacques Généreux, « La grande régression », Seuil
Laurent Pinsolle, blog gaulliste libre
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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Nouveau plan d’aide à la Grèce : une saignée dangereuse
05/06/2011 01:26
Le titre du Figaro d’aujourd’hui « 60 milliards de plus pour sauver la Grèce » révèle la fuite en avant des dirigeants européens pour sauver un système qui n’est pas sauvable.
Après les 110 milliards déjà consentis l’an dernier, l’annonce de M. Jean-Claude Juncker avec sa langue de bois habituelle « Un financement supplémentaire de la Grèce en échange de conditions strictes » me fait penser aux célèbres médecins de Molière qui avec leur air docte imposaient à des malades épuisés de nouvelles saignées.
Bien entendu, ce nouveau plan ne servira à rien sinon permettre aux banques de récupérer leurs billes avant la restructuration de la dette grecque et la sortie de l’euro de ce pays. Les contribuables européens et le peuple grec seront bien sûr les dindons de la farce.
Yannis Panagopoulos, leader syndical, résume d’une phrase la situation « On vend le patrimoine du pays et on saigne le peuple, c’est un crime. Et ceci n’est que le début. Les conséquences seront terribles ».
Les dirigeants européens font croire qu’il n’y a pas d’autre politique possible et qu’ils incarnent la « raison ».
Or la vraie folie, nous l'avons désormais tous compris, c’est de continuer leur politique au service des banques et contre les peuples.
Etre raisonnable aujourd’hui, c’est au contraire préparer dans le calme la sortie de l’euro de la Grèce, seul moyen de relancer la croissance et l’emploi dans ce pays exsangue et révolté.
Seul moyen surtout de redonner sa liberté et sa dignité à un peuple placé aujourd'hui sous tutelle.
NDA
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Nouveau-plan-d%E2%80%99aide-%C3%A0-la-Gr%C3%A8ce-%3A-une-saign%C3%A9e-dangereuse
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